
Ces dernières années, le président Turc fait tout pour endosser l’image du défenseur des musulmans afin de tenter les coaliser contre les intérêts occidentaux et Européens.
Ainsi, lors de la guerre de Syrie, ses positions politiques et militaires étaient tout le moins ambigües puisque si officiellement il se targuait de lutter contre le terrorisme, il a contribué à affaiblir les positions Syriennes et la résistance de Bachar El Assad face à l’Etat Islamique. D’ailleurs, certains soupçonnent la Turquie d’accords secrets avec l’EI assurant ainsi la sécurité de sa frontière avec la Syrie mais aussi de renforcer et de justifier sa répression contre le peuple Kurde.
Ensuite, Erdogan n’hésite pas à faire pression sur l’Europe en menaçant d’ouvrir ses frontières. Pour lui, si l’UE ne finance pas l’accueil des migrants sur le sol turc, son pays ouvrira les vannes de l’immigration massive. L’UE s’exécute mais Erdogan n’honore pas sa part du contrat et laisse passer le flot de « réfugiés ». Du coup, des milliers de migrants sont retenus à la frontière Grecque permettant au passage l’afflux de « returnees », ces terroristes et combattant de l’EI qui souhaite regagner l’Europe. Ainsi, Erdogan se joue des Européens et met à mal leur sécurité.
Mais voici encore que celui qui rêve du retour de l’Empire Ottoman joue la provocation et donne un signal fort afin d’affaiblir les minorités chrétiennes de la région. Il désacralise la basilique Sainte-Sophie pour en faire une mosquée. Les chrétiens sont jetés dehors comme des malpropres et ce malgré la stupeur de la communauté internationale.
Mais ses provocations ne s’arrêtent pas là. C’est une nouvelle fois le cas quand le président Français, Emmanuel Macron, lors de l’hommage rendu à Samuel Patty, se professeur lâchement décapité au nom de l’Islam, déclare faire la guerre aux islamistes. Erdogan traite Macron de « raciste et d’islamophobe ». Ainsi ces accusations vont voir une vague de manifestation et de protestation dans des pays fortement islamisés comme en Afghanistan, au Pakistan et bien entendu la Turquie. Cela va entrainer un deuxième attentat à Nice et une France en émoi. Erdogan se félicitera de cette punition infligée à la France confortant ainsi sa position de chevalier blanc contre l’Occident.
Oui mais voilà que quand on parle gros sous, Erdogan n’est subitement plus si catégorie que cela. Il retourne même sa veste et n’hésite pas à lâcher ses « frères musulmans » pour la bonne santé économique de son pays.
C’est bien le cas avec les Ouïghours, cette minorité musulmane chinoise qui est connue pour être réprimée par le pouvoir Chinois. Alors qu’en 2019, Erdogan lui-même qualifiait les traitements réservés aux Ouïghours de « honte pour l’humanité ! »
Le temps que les Chinois lui rappellent les nombreux investissements réalisés en Turquie, Erdogan fait volte-face et le voici qu’il s’apprête à signer un accord avec le gouvernement chinois et de s’engager tout bonnement à livrer à ce dernier les quelque 50.000 Ouïghours réfugiés sur le sol turc.
Erdogan préfère ainsi garantir les bons échanges économiques avec la Chine que de protéger 50.000 musulmans. Cela reflète bien la mentalité et les appétits de ce président tyrannique pour qui tout est bon tant que cela serve ses propres intérêts.
Ce qui veut dire que qu’Erdogan va très probablement devoir nier la répression des Ouïghours ce qui est pour lui habituel quand on sait qu’il n’a cessé de le faire vis-à-vis des Arméniens. La différence, c’est que les derniers étaient chrétiens et donc le sort beaucoup, moins gênant pour cette islamiste de salon. Ici, son image de défenseur de l’Islam risque bel et bien d’être écornée et cela démontre également à la communauté internationale sa soif de pouvoir et son instabilité chronique envers les puissances qui l’entourent.
Pour le PNE, preuve une fois de plus que jamais, mais au grand jamais, la Turquie n’a de sens commun avec l’Europe !