
C’est le professeur Jean Hindriks, économiste à l’UCLouvain et membre du Conseil académique des pensions qui donne l’alerte.
La crise sanitaire que nous traversons risque de peser très lourdement sur notre économie, jusqu’ici ce n’était un secret pour personne mais le Pr Hindriks nous vient avec des chiffres précis.
Comme disait un président d’un parti récemment, il ne voudrait pas faire porter la dette à ses enfants.
Regardons la vérité en face.
Les recettes de la TVA ont chuté de manière vertigineuse avec la fermeture des commerces alors qu’elles servent à payer un 1/3 des pensions et de notre enseignement. Les cotisations sociales versées par les indépendants et l’impôt sur les personnes physiques ont dégringolé de 25%
1.300.000 travailleurs ont été mis en chômage technique, sans compter les 400.000 indépendants qui ont fait appel au droit-passerelle.
Du côté des dépenses, c’est l’exponentielle !
Les soins de santé ont explosé alors qu’ils représentaient déjà 10% du PIB et… 20% des dépenses publiques !
Imposer des nouvelles taxes est impossible face à des ménages déjà durement touchés par la crise, et se révélerait impopulaires. Taxer les riches ? Le professeur doute de sa réelle efficacité…
70 milliards de perte pour la Belgique ?
Le professeur confirme que notre déficit public pourrait atteindre les 9%, tandis qu’une contraction du PIB serait de l’ordre de 7 à 8%
Qui va payer la note ?
Nos enfants, nos petits-enfants ? Certes nos enfants devront payer une partie de l’addition, car nos impôts ne baisseront pas dans le futur. Sabrer dans nos dépenses, oui mais lesquels ?
Il faut donc relancer la machine économique au plus vite, mais un autre souci vient s’inviter, les gens ont peur de retravailler.
Nos dirigeants politiques sont donc coincés !
Sans tenir compte du fait que nous sommes dans un gouvernement, non seulement de transition, mais également composé pour l’essentiel de virologues, épidémiologues, experts et juges.
Tous ces experts s’ils furent indispensables au début de l’épidémie n’ont toujours qu’un seul point de vue : le sanitaire !
Quid de l’état de santé mentale de la population ? On voudrait opposer le facteur humain à celui de l’économie qui serait le vilain canard qui met l’aspect santé en péril. On nage en pleine paranoïa.
On voudrait rouvrir les maisons de repos avant les écoles, des parents n’osent pas envoyer leurs enfants à l’école et certains parlent déjà de cours à domicile en septembre.
C’est le cahot !
Nous sommes dans l’irrationnel collectif. C’est comme si une banque annonçait sa faillite prochaine. Que feraient les clients ? Ils retireraient leur argent au plus vite ce qui provoquerait réellement la faillite de la banque !
Y a-t-il un risque de faillite de l’Etat ?
A moins de faire tourner la planche à billets, il n’y a pas 36 solutions. Il faut emprunter, encore faut-il trouver un prêteur. Tous les Etats vont recourir au financement de leur endettement en même temps… Il va donc falloir se financer sur ses propres citoyens, ou envisager des sauts d’index, supprimer les pécules de vacances, toucher aux pensions en commençant par les plus hautes, celles des fonctionnaires de l’Etat. Et là ça coince évidemment, même s’ils ont été très peu impactés par la crise sanitaire, ils ne sont pas prêt à y laisser une part de leur pension et comme on les comprend !!
Bref, nous étions sorti de l’austérité mais celle-ci revient par la grande porte, il va falloir répartir les coûts.
Le PNE monte déjà au créneau et qualifie l’étude du Pr Hindrikx comme une véritable déclaration de guerre, une de plus… Car il est question de raboter le salaire et la pension des fonctionnaires ou de tout autre secteur.
La chasse aux proies est ouverte et le bouc émissaire est tout désigné : le fonctionnaire ouvre le bal et avec lui l’ensemble de la classe moyenne va suivre. A droite comme à gauche, les déclarations confirment leurs intentions. C’est notamment le cas avec Elio Di Rupo qui déclarait, il y a quelque jours, que tout le monde allait devoir payer, sous-entendu, y compris l’éternel cochon-payeur, le travailleur !
Le Parti National Européen dit NON !
On ne touche pas au salaire, ni aux pensions de nos fonctionnaires et autres travailleurs, ils ne sont en rien responsables de la dette publique et de la mauvaise gestion de nos deniers !
Au PNE, nous n’acceptons pas que l’on ne touche pas d’abord aux avoirs boursiers, aux dividendes et autres actions boursières avant de toucher aux salaires et pensions des travailleurs !