
Le jour fatidique s’approche. Le 18 mai, les enfants sont invités à reprendre le chemin de l’école.
Deux semaines plus tard, donc vers le 1er juin, nous saurons si cette décision aura été une nouvelle catastrophe initiée par e gouvernement transitoire, ou si, au contraire, le virus ayant à peu près disparu, l’opération se sera déroulée sans problème majeur.
Déjà, il y a fort à parier que minoritaires seront les familles qui accepteront de scolariser leurs enfants le 18 mai. Si ce virus est bien la menace mortelle généralisée qu’on nous a présentée ces dernières semaines, alors, envoyer les enfants en première ligne, c’est les sacrifier – potentiellement au sens propre du mot – sur l’autel de la reprise économique. Il faut bien que les Belges travaillent – et produisent – alors renvoyons leurs chères têtes blondes à l’école !
Le pire, c’est que tout un chacun a parfaitement compris la motivation économique de cette “rentrée des classes”. Personne n’est dupe. Mais n’empêche, notre civilisation n’étant pas coutumière des sacrifices d’enfants – si l’on omet sa fascination morbide pour l’avortement -, nous sommes là devant une première. On envoie les enfants au casse-pipe, premiers de cordée, au front, pour tester l’état du Covid-19.
Or, les informations qui courent sur les atteintes gravissimes à la santé de quelques enfants (comme la maladie de Kawazaki) ne sont pas là pour rassurer les familles. Et les valses des mandarins du pouvoir qui hésitent sur les phases de déconfinement sous nos yeux effarés, qui autorisent un secteur à ouvrir ses portes alors que l’autre* en est interdit et qui sont bien incapables d’avoir un avis tranché sur ce virus et ses implications, ne sont pas là non plus pour aider les familles à prendre la bonne décision.
Faut-il envoyer ses enfants à l’école alors que nous sommes nous-mêmes, adultes, confinés par précaution ?
La réponse nous semble être dans la question.
* Nous pensons aux marchands ambulants, capables d’assurer la distanciation sociale et les mesures d’hygiène mais toujours interdits alors que les superrmarchés n’ont jamais fermé. Et qu’ils font du commerce en lieux fermés. Aux dernières nouvelles, ils vont être autorisés à ouvrir, mais pas plus de 50 échoppes… Pourquoi pas 48 ou 52 ?? Devront-ils faire la course entre eux pour arriver dans le top 50 ?
(Adapté de «La Lettre Patriote»)